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Joséphine Baker

Biographie de l'artiste

 

Joséphine est née le 3 juin 1906 aux Etats-Unis, dans le Missouri. Durant sa jeunesse, elle souffre de pauvreté et du racisme.

 

Elle arrive en France en 1925.

C'est la Revue Nègre qui lui apporte la célébrité.

Les Français découvrent avec elle le jazz et la musique noire.

 

En 1937, elle obtient la nationalité française. C'est alors une immense vedette.

 

 

Elle meurt le 12 avril 1975 à Paris. Elle est la première femme d'origine américaine à recevoir les honneurs militaires à ses funérailles.

Joséphine Baker, la musique comme couverture

 Joséphine Baker est une patriote. C’est tout naturellement qu’elle intègre  la Résistance française.

 

Dès 1939, elle donne des spectacles afin de remobiliser les troupes.

En 1940, Joséphine Baker se sert de ses relations pour se faire inviter aussi souvent que possible dans les cocktails donnés dans les ambassades afin d'y recueillir des informations sur les troupes ennemies. Elle réussit ainsi à obtenir, lors de réceptions données dans les ambassades d'Italie et du Portugal, de précieux renseignements sur les mouvements des troupes allemandes et les intentions de Mussolini au début de la guerre.

Titulaire d'un brevet de pilote, elle rejoint, pour masquer son engagement dans le contre-espionnage, les Infirmières Pilotes Secouristes de l'Air (IPSA) et accueille des réfugiés de la Croix Rouge.

Début 1940, sur l'avis de Jacques Abtey, Joséphine Baker quitte Le Vésinet pour le château des Milandes en Dordogne où se forme autour d'elle un noyau de résistants.

Soupçonnée par les Allemands de cacher des armes, Joséphine fait preuve d'un grand sang-froid lorsque ceux-ci demandent à perquisitionner sa propriété des Milandes, alors qu'elle y héberge des résistants : « Je pense que Monsieur l'officier ne peut être sérieux. Il est vrai que j'ai des grands-parents Peaux-Rouges mais il y a bien longtemps qu'ils ont enterré la hache de guerre, et s'il y a une danse que je n'ai jamais dansé, c'est bien la danse de guerre».

En 1941, Joséphine Baker et Jacques Abtey sont tous deux envoyés en Afrique du Nord en mission pour la France Libre.

Alors que Jacques Abtey ne parvient pas à obtenir de visa, Joséphine Baker part seule en Espagne donner des représentations et revient avec des notes d'informations qu'elle épingle dans son soutien-gorge.

Elle évoque cette anecdote avec malice : Â« C'est très pratique d'être Joséphine Baker. Dès que je suis annoncée dans une ville, les invitations pleuvent à l'hôtel. A Séville, à Madrid, à Barcelone, le scénario est le même. J'affectionne les ambassades et les consulats qui fourmillent de gens intéressants. Je note soigneusement en rentrant… Ces papiers seraient sans doute compromettants si on les trouvait. Mais qui oserait fouiller Joséphine Baker jusqu'à la peau ? Ils sont bien mis à l'abri, attachés par une épingle de nourrice. D'ailleurs mes passages de douane s'effectuent toujours dans la décontraction… Les douaniers me font de grands sourires et me réclament effectivement des papiers… mais ce sont des autographes ! ».

Josephine Baker dans la Résistance

« C'est la France qui m'a fait ce que je suis, je lui garderai une reconnaissance éternelle. La France est douce, il fait bon y vivre pour nous autres gens de couleur, parce qu'il n'y existe pas de préjugés racistes. Ne suis-je pas devenue l'enfant chérie des Parisiens. Ils m'ont tout donné, en particulier leur cÅ“ur. Je leur ai donné le mien. Je suis prête, capitaine, à leur donner aujourd'hui ma vie. Vous pouvez disposer de moi comme vous l'entendez. Â»

josephine baker, la musique pour mobiliser

Nous pouvons dire que Joséphine Baker a su utiliser son art : la chanson au profit de la Résistance française.

 

Elle résiste par son art car, utilisant son immense célébrité, elle chante bénévolement pour l'armée française. Elle se met à la disposition du Haut Commandement des troupes pour donner des spectacles partout où on lui demande d'aller. Elle remotive les troupes françaises en chantant, et montre ouvertement son engagement au sein de la France Libre.

 

Frédéric Rey, son partenaire sur scène, raconte une de ses tournées : 

 

"Nous réglions les éclairages à Alger lorsque Joséphine dit: " Ce serait fantastique si un grand drapeau tricolore pouvait être déplié sur la scène ... avec une croix de Lorraine !". Bien entendu, un tel drapeau n'existait pas. "On va le faire ! dit-elle. Ce n'est pas difficile de trouver du tissu blanc, du tissu bleu et du tissu rouge !" (...). Le rideau se leva donc sur le jazz américain qui mit la salle dans l'ambiance. A l'entracte, l'officier d'ordonnance demanda à Joséphine de se rendre dans la loge d'honneur du général. Emue, la main comprimant son coeur, elle se trouvait enfin face à face avec celui qu'elle suivait depuis l'appel du 18 juin 1940. Le général lui céda son propre fauteuil. Quand elle revient en coulisses, elle tenait son poing crispé sur une petite croix de Lorraine en or... Jamais je ne devais lui voir un visage plus bouleversé. C'était le cadeau du général. Elle ouvrit la main, nous montra le bijou, la gorge si serrée qu'elle ne put articuler une parole. (...) Et quand, à la fin de la soirée, le grand drapeau se déplia avec son immense croix de Lorraine de six mètres tandis que sonnait la Marseillaise, la salle entière fut soulevée d'enthousiasme, d'émotion. Cela était le cadeau de Joséphine au Général de Gaulle."

 

On voit dans ce témoignage que Joséphine Baker associe la croix de Lorraine, symbole de la France Libre, aux symboles officiels de la République Française : le drapeau tricolore, la Marseillaise. Ainsi,  pour elle, la France, c'est la France de la Résistance et non le régime de Vichy.

Par ailleurs, la petite croix de Lorraine en or représente pour celui qui la reçoit la reconnaissance et l'hommage rendus par le général de Gaulle pour les actions menées en faveur de la Résistance. Le fait que Joséphine en reçoive une des mains du général prouve bien son rôle actif et important au sein de la Résistance.

 

 

Joséphine Baker reçoit la légion d'honneur

J'ai deux amours

 

J’ai deux amours est une chanson crée en 1930 par Joséphine Baker, pour déclarer son amour à la France , cela peut expliquer pourquoi Joséphine s'engage dans la Résistance française.

 

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